Vingt siècles de christianisme ont imposé une conception du corps déplorable et une sexualité catastrophique, par l'imitation d'un corps qui ne boit pas, ne mange pas, ne rit pas et n'a pas de sexualité. Si les Pères de l'Eglise ont développé une théologie de l'Eros chrétien avec la souffrance et la négation du corps, Sade et Bataille seront les défenseurs du versant 'nocturne' de cet Eros : mépris des femmes, dégoût des corps, volupté dans la mort. Quel antidote à ce nihilisme de la chair ? A ce mépris d'un Occident castrateur, Michel Onfray substitue un érotisme solaire, directement inspiré du Kâma-Sûtra et de la spiritualité indienne. Un essai salvateur, qui propose une philosophie des Lumières sensuelle : construire un corps radieux pour une existence jubilatoire.